mercoledì 6 luglio 2016

Tonalestate 2016 new topic: "Un mundo sin mañana" - L'héritage"

«J’ai bien tiré sur Dolokhov parce que je me croyais offensé par lui. Et Louis XVI, ne l’a-t-on pas exécuté parce qu’on le considérait comme un criminel ? Un an plus tard, on a guillotiné ceux qui l’avaient fait périr ; sans doute avait-on également des raisons pour cela. Qu’est-ce qui est mal, qu’est-ce qui est bien ? Que faut-il aimer, que faut-il haïr ? Pourquoi faut-il vivre, qu’est-ce que le moi ? »  c’est ainsi que le très noble et maladroit Pierre s’interroge dans le roman Guerre et Paix, un chef d’œuvre, comme La Recherche du temps perdu, dont nous, les hommes, ne saurions être dignes si Tolstoï et Proust, ces deux génies peut-être très peu lus,  ne nous en avaient rendus dignes.

Ces interrogations sont aussi celles qui se trouvent gravées dans l’âme des deux fiers paysans américains peints par Grant Wood en 1930, exemplaires de la force de persévérance et de la volonté de fondation propres aux pionniers et propres à quiconque ne se laisse leurrer ni par la bêtise, ni par l’inertie.

Ce sont également les interrogations contenues dans le thème ‒ l’héritage- que Tonalestate nous propose pour 2016 : que pouvons-nous laisser en héritage à nos enfants (et à leur tour,  que pourront-ils transmettre à leurs enfants ?) si nous ne savons pas qui nous sommes et si nous ne savons pas de quelle nature est la graine qu’aujourd’hui, avec prudence ou avec légèreté,  avec haine ou avec amour, nous sommes en train de semer, par notre vie même et par nos choix quotidiens ? Quel futur préparent pour nous ceux qui nous gouvernent et dont le visage nous est inconnu ? De même, à quel futur pensent leurs opposants lorsqu’ils les contestent, en utilisant les armes ou en diffusant des idées ? En 1974, Ali Primera, un révolutionnaire vénézuélien, chantait Un mundo sin mañana [Un monde sans lendemain] : des mots sans aucun doute très choquants, qui aujourd’hui, après plus de quarante ans, nous réveillent de notre mécontentement inquiet et inefficace.

Personne ne parvient  vraiment à penser à un monde sans lendemain et pourtant tout nous porterait à y croire. Les guerres, lointaines ou voisines, la faim, la misère, la pauvreté, l’esclavage, l’exploitation, les injustices, les brimades, les abus,  les affaires et les mauvais gouvernements : tout cela nous étonne malgré une répétitivité ancienne, rythmique, presque banale, cruelle. Impuissants face à tant de  morts injustes, voici notre futur : seules quelques maisons/ de briques anciennes, écarlates/ et, rares, les chevelures/ des tamaris plus pâles/ d’heure en heure : souffreteuses créatures/ perdues dans l’effroi des visions.

Mais est-ce vraiment tout ? Dans sa saga sur la douleur, Ungaretti implore, d’une voix légère et délicate comme une dentelle de Bruges, la résurrection de l’ange du pauvre entre ces briques anciennes et l’horreur de ces visions. Qui est donc cet ange du pauvre ? Est-ce moi ? Est-ce toi ? Est-ce nous ? Qui peut transmuer en un cœur vibrant la pierre ardente sur laquelle nous marchons et sur laquelle opèrent les esprits obscurcis de ceux qui nous gouvernent ? Qui peut faire sortir d’eux et de nous la gentillesse qui survit dans l’âme ?

Avec ses invités, en présence de jeunes et d’adultes unis par une amitié visant à faire exister cette gentillesse, Tonalestate nous permettra, comme chaque année, de rencontrer plusieurs de ces anges du pauvre, tout en nous faisant réfléchir profondément sur ces questions initiales que chaque homme devrait poser et devrait se poser non pas à l’âge de cent ans, mais au premier lever de ce sourire de l’aube que nous appelons l’adolescence.

Le sujet de 2016 est donc inquiétant et généreux, important et vital. Tandis que nous y réfléchissons et nous y préparons, Tonalestate, par sa vocation internationale, nous invite tous à « feel the burn ».

Tonalestate 2016 new topic: "Un mundo sin mañana" - L'eredità

“E io ho sparato su Dolochov perché mi sono ritenuto offeso; e Luigi XVI è stato giustiziato perché lo avevano ritenuto un criminale, mentre, un anno dopo, sono stati condotti a morte quelli che lo avevano giustiziato, anch’essi per un motivo o per l’altro. Che cosa è male? Che cosa è bene? Che cosa bisogna amare, che cosa odiare? Per che cosa bisogna vivere e che cosa sono io?”: così il nobilissimo e goffo Pierre s’interroga in Guerra e Pace, un capolavoro, come La recherche, di cui noi uomini  non saremmo probabilmente degni, se non ce ne avessero appunto resi degni Tolstoj e Proust, due umilissime genialità assai note e forse troppo poco lette.

Queste sono anche le domande scritte nell’anima dei due fieri contadini americani, segno della forza di perseveranza e di volontà di fondazione propria dei pionieri – e propria di chiunque non si lasci illudere dalla stupidità o dall’inerzia – dipinti da Grant Wood nel 1930. E sono le domande scritte dentro il tema – l’eredità – che il Tonalestate ci propone per la sua edizione del 2016: che cosa possiamo lasciare in eredità ai nostri figli (e, a loro volta, questi, che cosa trasmetteranno ai loro figli), se non sappiamo chi siamo e non sappiamo di che natura è il seme che oggi, con prudenza o leggerezza, con odio o con amore, piantiamo con la nostra vita e le nostre scelte di tutti i giorni? Quale futuro ci preparano coloro che ci governano e dei quali ci è in realtà sconosciuto il volto? E quale futuro hanno in mente quelli che a loro si oppongono con le armi o con le idee?

Un mundo sin mañana (un mondo senza domani) cantava, nel 1974, un rivoluzionario venezuelano, Alí Primera: parole indubbiamente scioccanti le sue, che ci svegliano, oggi, dopo oltre quarant’anni, dal nostro inquieto e inefficace scontento. Nessuno riesce davvero a pensare a un mondo senza domani, eppure tutto porterebbe a farcelo credere. Le guerre, lontane o vicine, la fame, la miseria, la povertà, la schiavitù, lo sfruttamento, le ingiustizie, le angherie, gli abusi, gli affari e i malgoverni: tutto questo ci sorprende, pur nella sua antica, ritmica, quasi banale e crudele ripetitività. Resi impotenti di fronte a tante ingiuste morti, eccolo il futuro: poche case/di annosi mattoni, scarlatte,/e scarse capellature di tamerici pallide/più d’ora in ora; stente creature/perdute in un orrore di visioni.

Ma è proprio soltanto così? Con leggerissima delicata voce, simile a un merletto di Bruges, Ungaretti, nella sua saga sul dolore, domanda il risorgere, fra quegli annosi mattoni e quell’orrore di visioni, dell’angelo del povero. Chi è mai questo angelo del povero? Forse sei tu? Forse sono io? Forse siamo noi? Chi può tramutare in un cuore che vibra la nostra focosa pietra sulla quale camminano e operano  le oscurate menti di chi ci governa? Chi può tirar fuori, in noi e in loro, la gentilezza superstite dell’anima?

Il Tonalestate, come ogni anno, con i suoi invitati e alla presenza di giovani e adulti uniti da  un’amicizia che desidera essere ed è parte di questa gentilezza, ci farà incontrare più d’uno di questi angeli del povero, oltre a farci riflettere a fondo su quelle iniziali domande che ogni uomo dovrebbe porre e dovrebbe porsi, non certo a cent’anni, ma al primo sorgere di quel sorriso dell’alba che chiamiamo adolescenza.

Un tema, dunque, quello del 2016, inquietante e generoso, importante e vitale e, mentre vi riflettiamo e a esso ci prepariamo, il Tonalestate, nella sua internazionalità, invita tutti a “feel the burn”.

martedì 5 luglio 2016

Palest'In & Out Festival - Paris, du 7 au 13 juillet 2016




Révéler la création palestinienne dans ce qu’elle a de plus contemporain, dans ses formes d’expressions, dans les sujets qu’elle aborde, c’est refléter le récit culturel actuel dans ce qu’il a de plus créatif, de plus sincère, de plus émouvant. C’est aussi contribuer à se réapproprier son image, réaffirmer son identité multiple trop souvent niée. Mais également se libérer des frontières imposées, et sortir de son exil intérieur.
C’est en quelques mots le travail qu’a entrepris l’Institut Culturel Franco-Palestinien dès sa création à Paris en 2012. Lourde responsabilité que de vouloir représenter les expressions artistiques contemporaines palestiniennes sur une scène française et notamment parisienne, plaque tournante de la culture au niveau mondial…
 
Sans partenaires solides, cette mission aurait été impensable. L’Institut Culturel Franco-Palestinien compte tout d’abord sur le soutien des institutions nationales françaises et palestiniennes, toutes réunies dans cette même conviction que l’accès à la culture et sa diversité est l’un des fondements de la démocratie, du respect de l’autre et de la cohésion sociale. 
 
Nous ne pourrions également prétendre représenter un échantillon de la culture palestinienne en France sans l’appui des organisations culturelles palestiniennes. Ce sont elles qui, au quotidien encadrent, encouragent les jeunes talents. Ce sont des lieux où les générations se rencontrent, hommes, femmes, tous milieux sociaux-professionnels confondus, où l’émotion provoquée par une représentation dépasse les clivages quotidiens, où les religions se rencontrent. Mais au-delà, ce sont les premiers défenseurs d’une société trop souvent fragilisée par la guerre. Ce sont les porteurs d’une société convaincue de ses droits, décidée à préserver son humanité. Ces organisations sont les garantes d’une société libre malgré l’emprise de l’occupation et de l’humiliation. 
 
A l’instar de la série We Breathe Freedom (Nous respirons la liberté), réalisée par le lauréat 2015 en photographie de 22 ans, Mahmoud Al-Kurd de Gaza, promouvoir la création contemporaine chez les jeunes artistes palestiniens à travers le Festival Palest’In & Out est une contribution à leur oxygène artistique, et se révèle être un projet phare de l’Institut Culturel Franco-Palestinien. 
 
Outre les acteurs institutionnels tels que les Ministères de la culture français et palestiniens, le Conseil régional d’Ile-de-France, la Mairie de Paris, les organisations culturelles palestiniennes, le Consulat général de France à Jerusalem et l'Institut français, le Welfare, la Mission de Palestine en France, l’Institut du Monde Arabe, la Maison des Cultures du Monde, l'Institut des Cultures d'Islam, le secteur privé palestinien, PADICO Holding s’engage dans des activités de responsabilité sociale à travers la promotion des Arts. C’est cet élan général qui nous confirme l’importance de la promotion de nos jeunes talents et leur envol vers le futur, comme magnifiquement représenté par le trophée créé par le brillant plasticien libanais, Ali Cherri pour l’édition 2015. 
 
Nous ne parlons pas ici d’une initiative à sens unique. Elle permet en effet de diversifier la scène artistique française, de présenter d’autres référentiels culturels, d’autres préoccupations humaines que les artistes nous rendent dans une esthétique et un discours créatif différents. Palest'In & Out permet un échange unique entre jeunes artistes palestiniens et leurs pairs. C'est une plateforme de visibilité pour ceux dont les ailes se déploient, avides de rencontres et d'apprentissages artistiques pour une société plus juste et plus libre. 

Programme complet: http://institut-icfp.org/page.php?id=3eb02y256770Y3eb02
 

Création: El Fiscal de De Petro (conseillé à tous ceux qui évitent le Festival d'Avignon et qui aiment, par conséquent, le théâtre)


venerdì 1 luglio 2016

Industrial Bank of Japan, Murano Togo


Nelle città dense si deve occupare il massimo dello spazio disponibile, per capitalizzare al massimo le risorse disponibili; e Tokyo è fra le città più densamente costruite al mondo. In questi casi, l'operazione più immediata e giusta è prendere i confini del lotto ed estruderli, creando un prisma avente come base il perimetro dell'area.
Murano Togo, architetto giapponese dalle mille sorprese, attivo per 60 anni e mai stanco, progettò in tarda età uno di questi prismi per la Industrial Bank of Japan. Se il corpo degli uffici sembra un normale edificio amministrativo, con colonne di finestre in stile anni '70-'80, Murano si inventa qualcosa di straordinario per quella parte del lotto più difficile, ossia la punta ad angolo acuto, la meno ospitante. Innanzitutto, ci mette dentro i locali tecnici: caldaie, impianti elettrici e di condizionamento, servizi. Rinuncia ai pavimenti: tutto il blocco è un unico locale alto dieci piani, inframezzato da travi e griglie metalliche. All'esterno, differenzia questa parte tramite un rivestimento in marmo, e piazza una finestra quadrata al centro. Apre le due pareti che convergono nello spigolo finale, lasciando una feritoia che mostra i locali tecnici per tutta l'altezza dell'edificio.
Poi, recupera al terreno uno spazietto, scavando la punta del blocco: ed ecco che 10 piani rivestiti di marmo fanno ombra ad un giardinetto formato da un laghetto. Piccola nota poetica, un vortice che trafora lo specchio d'acqua. Tutto questo apparato è risolto con l'eleganza di una curva mistolinea, studiata fin nei rivestimenti meno visibili, che è difficile da spiegare a parole come solo la buona architettura può essere.