Brigitte Sabouraud nait en 1922. Ses parents Raimond-Jacques et Marie-Rose, Sabouraud1 eurent trois enfants : Brigitte, l'aînée; Olivier le second (1924-2006) et Virginie Marie Aimée, sa sœur (1926-1956)2. Elle est la nièce du poète Philippe Soupault et de Jean de Brunhoff, le créateur de Babar et, par conséquent aussi la cousine de Laurent de Brunhoff qui continue les aventures du célèbre éléphant français.
Elle fit ses classes chez Charles Dullin et débuta au cabaret « Chez Suzy Solidor » où elle récita puis chante des poèmes. L'établissement que Suzy Solidor venait d'ouvrir en février 1949, rue Balzac, est abandonné par celle-ci à la fin des années 1950, laissant Brigitte Sabouraud sans scène de cabaret.
Elle enchaîne aussi, à cette époque, sur des petits rôles au théâtre, et c'est ainsi qu'en 1949, on retrouve Brigitte Sabouraud en temps que comédienne au Théâtre de l'Œuvre dans Saint Parapin de Malakoff : une pièce écrite par Albert Vidalie, mise en scène du jeune Charles Bensoussan, avant qu'il ne devienne Philippe Clair, avec des décors de Klementieff3.
Début 1951, avec 3 autres artistes André Schlesser, Marc Chevalier et Léo Noël, elle crée le minuscule mais non moins mythique Cabaret L'Écluse à la place du café de l'Écluse.
Brigitte Sabouraud donne bientôt régulièrement des récitals sur la scène de cabaret à l'Écluse. Elle s’accompagnera par la suite à l’accordéon et se créra un véritable répertoire de chansons de marins, de textes de Francis Carco et de créations personnelles, dont certaines furent reprises par la chanteuse Barbara. Celle-ci lui doit ses premières apparitions sur scène au Cabaret L'Écluse et son succès naissant.
« Silhouette de coin de rue, jupe noire et foulard rouge, Brigitte Sabouraud épinglée par le phare du projecteur propose hardiment ses fleurs : Lilas, muguet, chéri, c’est le printemps, si tu voulais… De la houle de son accordéon surgissent maintenant des paysages marins : Ça sent le goémon, les algues mirliflores… », écrira Marc Chevalier, dans son livre « L’Écluse, mémoires d’un cabaret ».
Son nom reste indissociable de celui de Barbara, qu’elle contribua à faire connaître et des artistes estampillés « rive gauche ». « J’ai toujours beaucoup aimé Barbara. C’est moi qui l’ai fait commencer à l’Écluse. Je chantais, j’écrivais des chansons, mais je m’occupais aussi de l’organisation des programmes. J’étais la présidente-directrice générale de l’Écluse », confiait-elle en mai 1998 au micro de Marie-Hélène Parinaud sur Radio Bleue4.
Barbara dira d'elle : « La place que j'occupe à l'Ecluse, c'est elle qui aurait dû l'avoir. » (Gilles Schlesser, Le Cabaret "rive gauche", édition de l'Archipel, 2006, p. 626)
Dans les années 1960, Brigitte Sabouraud signe avec les productions Jacques Canneti. Plusieurs disques sortiront dont on trouve peu de trace.
Les dernières années de son vie, elle a travaillé à l'écriture d’un livre de souvenirs4.
Elle est décèdée en 2002, et est inhumée au cimetière de Chaville5 (92).
N'ayant pas trouvé le temps ou l'envie de fonder un foyer, elle ne laisse pas d'héritiers directs, ses affaires sont ensuite administrées par son frère Olivier (père de 2 enfants : Nicole et Frédéric) jusqu'au décès de ce dernier en 2006.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Brigitte_Sabouraud
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