Le Fresnoy présente les films de jazz des collections de La Cinémathèque de la Danse.
Commissaires : Alain Fleischer et Pascale PronnierScénographe : Jacky Lautem
Du 15 octobre au 31 décembre 2011
De tous temps, la musique a accompagné ou suscité les mouvements de l'âme - méditation, rêverie - autant que ceux du corps : rites, danses. Dans l'Amérique des premières décennies du XXème siècle, les Noirs inventent une musique, le jazz, qui est une expression de leur âme, et qui offre à leurs danseurs la possibilité d'inventer le corps moderne - en même temps que le cinéma burlesque et les premiers westerns -, avec une liberté, une originalité, un humour, une vitalité, une virtuosité physique, une grâce, jamais vus jusque-là.
De cela, les images animées du cinéma, encore silencieuses jusque vers 1930, ont gardé un précieux témoignage. Dans ces documents filmés (dont certains ont été sonorisés après coup), on voit des musiciens sans les entendre, et des danseurs qui semblent une incarnation vivante de la musique, y concourant parfois, par exemple avec le rythme donné par cet instrument à percussion que sont les claquettes. Ainsi, les corps qui transposent les figures de la musique sont aussi eux-mêmes des instruments, joués par des virtuoses.
La Cinémathèque de La Danse a constitué une fabuleuse collection de ces films parmi lesquels ceux rassemblés par Jo Milgram. Plutôt que de les programmer dans une salle de cinéma (à l'occasion du 25ème anniversaire du Tourcoing Jazz Festival de Tourcoing) il nous a semblé que le lieu de leur présentation idéale pouvait être une ancienne piste, aujourd'hui salle d'exposition : la grande nef du Fresnoy. Nous y invitons les merveilleux artistes que furent ces musiciens et ces danseurs à se produire une fois de plus, et tous ensemble, dans une sorte de vaste parade. Le concept et la scénographie de cette exposition montreront une contamination de ces mouvements que le cinéma a su enregistrer aux films eux-mêmes, et à ces supports généralement fixes et indifférents que sont les écrans. Ainsi, c'est au dispositif même de la projection cinématographique que les images de ces films disent, en même temps qu'à leurs spectateurs : LET'S DANCE !."
http://www.lefresnoy.net/
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