C’est à juste titre qu’on parle beaucoup (et partout), de l’exposition Turner et ses peintres organisée du 24 février jusqu’au 24 mai 2010 au Grand Palais de Paris.
Il y a là une toile qui nous a fortement touché. Il s’agit de "La Plage de Calais, à marée basse, des poissardes récoltant des appâts". Huile sur toile, 1830, 73 x 107 cm. Calais en fait nous rappelle une blessure française et européenne qui nous touche tous, de près. Aujourd’hui en fait, à travers ces mêmes plages de la Manche, passent les migrants qui attendent de pouvoir partir pour l’Angleterre. Nous avons vu le 22 septembre dernier comment on les accueille.
Cette toile de Turner, qui a toujours cherché l’aide savante des maîtres étrangers du passé et de son temps (Le Lorrain, Rembrandt, Titien, Poussin, Watteau) nous pousse à réfléchir sur ce jeune peintre qui entra à la Royal Academy of Art à l’age de 26 ans et sur sa capacité de trouver dans l’autre, dans l’étranger, une aide à sa vie et à sa vocation. De même, nos yeux sont amenés par la beauté du tableau, à se poser sur les travailleurs que Turner peint, silencieux, fatigués mais ensemble et presque en paix, devant ce soleil qui se couche. Au moins, dans l'imagination..
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