martedì 19 luglio 2011

L'injustice au passé et au présent: También la lluvia


Même la pluie
(También la Lluvia, Espagne, Mexique, 2010)

Réalisation de Icíar Bollaín
Scénario de Paul Laverty

Avec Luis Tosar (Costa), Gael García Bernal (Sebastián), Juan Carlos Aduviri (Daniel), Karra Elejalde (Anton), Carlos Santos(Alberto)...


Sebastian, jeune réalisateur passionné et son producteur arrivent dans le décor somptueux des montagnes boliviennes pour entamer le tournage d'un film. Les budgets de production sont serrés et Costa, le producteur, se félicite de pouvoir employer des comédiens et des figurants locaux à moindre coût. Mais bientôt le tournage est interrompu par la révolte menée par l'un des principaux figurants contre le pouvoir en place qui souhaite privatiser l'accès à l'eau courante. Costa et Sebastian se trouvent malgré eux emportés dans cette lutte pour la survie d'un peuple démuni. Ils devront choisir entre soutenir la cause de la population et la poursuite de leur propre entreprise sur laquelle ils ont tout misé. Ce combat pour la justice va bouleverser leur existence.

L’arrivée d’une équipe de cinéma dans un village Bolivien plutôt placé sous le signe de la pauvreté suscite l’espoir. Ce tournage dans ce coin retiré est une aubaine, avec à la clé l’embauche de quelques figurants, de ceux qui rempliront les rangs à ceux qui figureront en premier plan … Pour les habitants et aussi pour la production qui voit lo une manne de main d’œuvre bon marché. Si la queue qui se presse dans l’attente du « casting » effraye un peu, une sélection rapide élimine le gros de la troupe pour ne garder que quelques « gueules marquantes » ainsi de Daniel (Juan Carlos Aduviri) au visage amérindien fier et bien marqué et sa jeune sœur.
Les préparatifs, repérages dans cette nature somptueuse commencent alors qu’une gigantesque croix survole les lieux suspendue à un câble, son installation se fait quasi manuellement, et l’on partage l’inquiétude du réalisateur Sébastian(Gael García Bernal) tandis que le producteur Costa (Luis Tosar) rivalise d’optimisme. . . Et se réjouit de la perspective de financer son film à moindre cout, main-d’ œuvre bon marché et un tournage qui se déroule sans anicroches...Pour l’instant !
Alors que le film avance, occasion pour revenir sur la colonisation et l’esclavagisme qui s’installe en même temps que les hommes de Colomb, une vision à deux faces, l’exploitation de l’homme par l’homme, allant pour cela jusqu’à la barbarie, et l’église désireuse de récupérer les âmes mais bien incapables de sauver les vies. Si l’on peut regretter de passer peut-être un peu trop rapidement, de survoler ce chapitre, tout autant intéressant est l’autre lutte qui s’anime !


Bien contemporaine celle-là, la lutte pour l’eau, cette « Aqua » pour laquelle ils ont construit des collecteurs chargés de leur ramener ce bien précieux l’eau pour la vie. L’eau ce bien précieux et jusque là gratuit. Alors que l’état vient de passer des accords avec de s multinationales, leur octroyant la gestion de ce patrimoine vital, rendant ce don du ciel inaccessible au plus démunis la colère monte, emmené par Daniel la révolte s’installe, perturbant le bon déroulement du film.
Arrivé à son paroxysme, les hommes devront faire des choix, ignorer le conflit, s’enfuir, tourner ailleurs..ou témoigner d’un minimum de compassion et de fraternité..

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